La pression mentale pèse presque autant que les troubles physiques sur l'absentéisme au travail

La pression mentale pèse presque autant que les troubles physiques sur l'absentéisme au travail

Décembre 2025 - Aujourd'hui, les problèmes mentaux sont presque aussi susceptibles d'entraîner une perte d'emploi que les troubles physiques. Une nouvelle enquête d'IDEWE menée auprès de 2 642 travailleurs montre que 13 % d'entre eux prévoient d'abandonner leur emploi au cours des six prochains mois en raison du stress, de l'épuisement professionnel, des conflits ou du harcèlement. Les plaintes physiques concernent 15 % de la population.

La charge de travail élevée et le stress continuent de peser lourd

Les résultats montrent que 18% des employés sont confrontés à un épuisement prononcé et à une distance émotionnelle par rapport au travail. 28 % déclarent subir beaucoup de stress au travail et près de 34 % parlent d'une charge de travail nettement élevée. Il s'agit de facteurs de risque classiques pour l'absence de longue durée.

Dans le même temps, les employés sont remarquablement satisfaits de l'essentiel de leur travail. Une grande majorité se sent impliquée dans le travail, est satisfaite du contenu et bénéficie d'une variété et d'un espace de décision suffisants. Ce n'est donc pas le travail en lui-même qui pose problème, mais les circonstances dans lesquelles il est exercé.

La communication et la participation restent des points faibles

C'est au niveau de l'organisation interne et des politiques de ressources humaines que les organisations doivent encore prendre des mesures. Moins de la moitié des salariés se sentent bien informés des décisions importantes. Une petite minorité connaît une participation suffisante, voit des possibilités de croissance évidentes ou est satisfaite des conditions de travail.

Pourtant, la loyauté prévaut : près de sept salariés sur dix souhaitent conserver leur emploi actuel et plus de six sur dix recommanderaient leur employeur. Cette combinaison - une grande loyauté, mais une faible participation et des perspectives limitées - peut, au fil du temps, constituer un terrain propice à la frustration et à l'abandon.

Les canaux auxiliaires existent mais restent sous-utilisés

Les travailleurs savent généralement à qui s'adresser en cas de problèmes psychosociaux. Ils déclarent avoir trouvé du soutien auprès de leurs collègues et, dans de nombreux cas, auprès de leur supérieur hiérarchique. Les canaux formels, tels que les confidents ou les conseillers en prévention psychosociale, sont alors à leur tour beaucoup moins spontanément sollicités.

La barrière à l'aide professionnelle semble donc encore élevée. Cela retarde la gestion précoce des problèmes et augmente le risque que les plaintes se transforment en pannes de longue durée.

Vers un équilibre entre prévention physique et mentale

L'étude montre clairement que les entreprises doivent élever leurs politiques en matière de santé mentale au même niveau que leurs politiques en matière de sécurité physique. Cela signifie : détecter rapidement les signaux, permettre des conversations ouvertes et réduire l'accès à l'aide professionnelle. Les organisations qui poursuivent activement cet objectif réduisent non seulement le risque d'abandon, mais construisent en même temps un lieu de travail résilient et à l'épreuve du temps.



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