La fin de l'année approche : vos fiches de paie en ordre
Novembre 2025 - À l'approche de la fin de l'année 2025, la gestion des salaires au sein de votre entreprise mérite à nouveau une attention particulière. Des jours fériés aux indexations, des primes de fin d'année à la nouvelle législation : en tant qu'employeur, vous avez beaucoup de choses à régler et à suivre.
Quels sont les principaux domaines d'action pour une paie correcte, afin de donner un bon départ à l'année 2026 ?
1. Jours fériés et congés collectifs
1a. Vacances de remplacement
Si un jour férié tombe un dimanche ou un jour où il n'y a normalement pas de travail dans votre entreprise (généralement le samedi), vous devez remplacer ce jour par un autre jour ouvrable. Vous pouvez régler cela collectivement par le biais d'un accord d'entreprise, qui doit être communiqué pour le 15 décembre au plus tard. En 2026, il s'agit de
15 août (samedi) - s'il ne s'agit pas d'un jour ouvrable habituel
1er novembre (dimanche)
Si aucun accord n'est trouvé, le jour férié est automatiquement reporté au jour ouvrable suivant.
1b. Jours de fermeture collective
Si vous souhaitez fermer votre entreprise pendant certaines périodes, il convient de le préciser dans le règlement du travail. Pour une première introduction, une procédure formelle est obligatoire, avec publication au sein de l'entreprise et enregistrement auprès du SPF WASO. Pour les années suivantes, une simple notification et un enregistrement suffisent.
1c. Traiter correctement les remboursements de frais
Tous les remboursements de frais - forfaitaires ou sur justificatifs - doivent être déclarés sur la feuille d'impôt 281.10 depuis 2022.
2. Indexations, augmentations de salaire et normes salariales
2a. Indexation automatique
Les règles varient d'un secteur à l'autre, mais on s'attend à ce qu'elles s'appliquent au 1er janvier 2026 :
Construction : +0,10
Opérateurs (PC 200) : +1,95%
Hôtellerie et restauration (PC 302) : +2,00%
Note : ces prévisions peuvent encore changer.
2b. Norme de rémunération
Pour 2025-2026, une norme salariale de 0 % s'applique. En plus de l'indexation, vous ne pouvez donc pas accorder d'augmentations salariales générales supplémentaires. Il existe toutefois des exceptions, par exemple en cas d'augmentation de l'échelle salariale, de promotion ou d'ancienneté. Les avantages tels que les plans de bonus (convention collective n°. 90) restent possibles.
2c. Indemnités kilométriques
L'indemnité kilométrique exonérée augmente légèrement à partir du 1er octobre 2025 pour atteindre 0,4312 €/km. Si votre secteur fonctionne avec une indexation annuelle, le taux reste de 0,4449 €/km jusqu'au 30 juin 2026.
3. Fin d'année : primes et cadeaux
3a. Prime de fin d'année
Une prime de fin d'année est obligatoire dans la plupart des secteurs. Parce qu'elle est lourdement taxée, certains employeurs convertissent la prime en avantages alternatifs dans le cadre d'un plan cafétéria. Cela peut être fiscalement avantageux, mais n'est pas autorisé dans tous les secteurs.
3b. Dons et chèques
Un cadeau de fin d'année peut être exonéré de l'ONSS et du précompte mobilier s'il est
est de 40 euros maximum par salarié (plus 40 euros par enfant à charge)
est décerné à l'occasion de la Saint-Nicolas, de Noël ou du Nouvel An
accordées collectivement
Les chèques sport et culture restent également possibles pour l'instant, bien que leur suppression soit à l'ordre du jour.
4. Jours fériés et heures supplémentaires
Les salariés doivent prendre leurs congés légaux avant la fin de l'année. Depuis 2024, il ne peut être reporté que dans des situations exceptionnelles (par exemple, en cas de maladie ou de congé de maternité). Le pécule de vacances doit alors être payé dans l'année d'origine.
Les heures supplémentaires sont normalement rattrapées au cours de la même année. Exception : jusqu'à 65 heures peuvent être reportées à l'année suivante, à condition que la prise en charge ait lieu dans les trois mois.
5. Budget mobilité à partir de 2026
En tant qu'employeur, proposez-vous des voitures de fonction ? Ensuite, à partir du 1er janvier 2026, vous devrez fournir un budget de mobilité. Les employés peuvent alors choisir entre une voiture ou un budget pour la mobilité alternative. Pour les travailleurs sans voiture, il n'y a pas encore d'arrangement concret. La législation n'a pas encore été publiée définitivement, mais l'obligation est imminente.
6. Nouvelles mesures de l'accord de coalition fédéral
Relance des heures supplémentaires : les 120 heures supplémentaires sans ONSS et sans impôts seront maintenues jusqu'à la fin de l'année 2025.
180 heures supplémentaires fiscalement avantageuses : également prolongées jusqu'à la fin de 2025.
Exemption ONSS pour les hauts salaires : à partir du troisième trimestre 2025, aucune cotisation patronale n'est due pour les salaires supérieurs à 85.000 € par trimestre.
Congé parental d'accueil : officiellement possible depuis juillet 2025, jusqu'à un maximum de 4 mois.
SWT (retraite anticipée) : suppression totale à partir de juillet 2025, sauf pour raisons médicales.
Démission avec allocation de chômage : à partir de mars 2026, un salarié pourra démissionner une fois au cours de sa carrière et bénéficier d'une allocation de chômage temporaire, à condition de remplir les conditions suivantes.
7. Chèques-repas : augmentation en 2026
La contribution de l'employeur passe de 6,91 € à 8,91 € par chèque à partir du 1er janvier 2026. Toutefois, l'augmentation n'est pas automatique ; une modification de l'accord est nécessaire. Des accords sectoriels et une clarification juridique sont encore attendus.
8. Nouveau report de l'inscription à la formation (FLA)
La date limite d'inscription à l'outil FLA a été repoussée au 1er janvier 2026. Entre-temps, l'obligation de formation reste inchangée. Conseil d'experts : enregistrez les formations en interne afin d'être toujours en règle.
