Le nombre de postes vacants à son plus bas niveau depuis 2018

Le nombre de postes vacants à son plus bas niveau depuis 2018

Novembre 2025 - Le marché du travail belge se refroidit encore. Selon les chiffres de Statbel, le nombre d'offres d'emploi est tombé à 163 562 au deuxième trimestre 2025, soit le niveau le plus bas depuis 2018. La période de resserrement qui a duré un an semble donc s'achever tranquillement.

Le taux de vacance - le nombre de postes ouverts par rapport au nombre total d'emplois dans les entreprises - est passé de 4,09 à 3,91 %. Cela signifie que la demande de personnel est plus faible que ces dernières années, lorsque les entreprises se bousculaient pour trouver de nouveaux employés.

La Flandre reste en tête

Le déclin est visible dans toutes les régions, bien que la Flandre reste de loin le plus grand employeur. Dans ce pays, près de deux postes sur trois sont encore à pourvoir. En Région flamande, le nombre d'offres d'emploi a diminué de plus de 4 000, en Wallonie d'un peu plus de 1 000 et à Bruxelles d'environ 1 500.

Par secteur, des différences nettes apparaissent. Le taux d'inoccupation diminue le plus fortement dans les secteurs de l'immobilier et du transport et de l'entreposage, tout en augmentant encore légèrement dans les professions scientifiques et techniques. Le secteur de la construction reste le plus performant, avec près de 6,5 % de postes à pourvoir, signe que la recherche de travailleurs qualifiés dans ce secteur est loin d'être terminée.

La prudence est de mise

Selon M. Statbel, cette baisse est le signe que les entreprises deviennent plus prudentes en matière d'embauche. Après des années de forte croissance et de besoins élevés de remplacement, le marché du travail semble se stabiliser tranquillement. Les entreprises sont moins enclines à embaucher de nouvelles personnes et certains postes vacants sont délibérément laissés vacants pour réduire la charge salariale.

Pourtant, les tensions continuent de se faire sentir, en particulier pour les postes techniques et spécialisés. Les employeurs sont toujours confrontés à une pénurie de profils bien formés, malgré la diminution du nombre total d'offres d'emploi.

Une nouvelle phase pour le marché du travail

Le nombre de postes à pourvoir est peut-être inférieur à celui des années fastes, mais la demande de talents reste élevée. L'évolution semble plutôt structurelle : les entreprises deviennent plus prudentes, la numérisation augmente et certaines tâches disparaissent ou changent de nature.



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