Préparez votre rémunération pour 2026
Octobre 2025 - À partir de 2026, les règles fiscales changent pour les chefs d'entreprise. Si vous voulez que votre entreprise continue à bénéficier du taux réduit de l'impôt sur les sociétés - 20 % au lieu de 25 % sur les 100 000 premiers euros de bénéfices - votre rémunération doit répondre à des conditions plus strictes.
Ceux qui ne font rien paient rapidement des milliers d'euros d'impôts supplémentaires et passent à côté d'optimisations intelligentes pour leurs pensions.
Combien devez-vous vous payer ?
Le gouvernement fixe une limite claire à partir de 2026 : vous devez vous octroyer un salaire annuel d'au moins 50 000 euros (montant à indexer annuellement). Si les bénéfices de votre entreprise sont inférieurs, un salaire égal à ces bénéfices suffit.
En outre, la valeur de vos avantages en nature - par exemple, votre voiture de fonction ou votre smartphone - ne doit pas dépasser 20 % de votre salaire annuel. S'il est plus élevé, vous perdez le taux d'imposition réduit.
Un exemple concret
Supposons que vous receviez aujourd'hui un salaire de 40 000 euros et que vous disposiez d'une voiture de société d'une valeur forfaitaire de 12 000 euros. Les avantages de toutes sortes représentent alors près de 30 % de votre salaire. Dans ce cas, non seulement vous ne bénéficiez pas du taux réduit, mais vous risquez de payer 5 000 euros supplémentaires au titre de l'impôt sur les sociétés.
Comment y remédier ? Plusieurs options s'offrent à vous :
Vous augmentez votre salaire pour atteindre au moins 50 000 euros, ce qui rétablit le rapport salaire-bénéfice.
Vous rachetez (une partie) des prestations en versant une somme à l'entreprise.
Vous choisissez d'accepter la pénalité, mais vous compensez en prenant moins de salaire et plus de dividendes.
L'approche la plus avantageuse pour vous dépend de votre situation personnelle. Votre comptable peut vous aider à le calculer avec précision.
Pourquoi il est préférable de passer rapidement à la vitesse supérieure
Attendre la fin de l'année 2026 n'est pas une bonne idée. Pour certaines mesures, c'est encore possible, comme le rachat de tous les types de prestations. Mais il en va tout autrement pour une augmentation de salaire : plus vous la mettez en œuvre tôt, plus vous gagnez. Cela a tout à voir avec la constitution de votre pension par le biais d'une assurance de groupe ou d'un plan de pension individuel (IPT). Les primes payées par votre entreprise à ce titre ne sont déductibles que si elles sont basées sur un salaire que vous percevez régulièrement. Ainsi, une augmentation ponctuelle des salaires en décembre n'est pas prise en compte. Vous manquez ainsi l'occasion d'augmenter au maximum votre pension complémentaire sur le plan fiscal.
Le message est clair : cette année, vérifiez avec votre comptable si votre enveloppe salariale est encore adéquate. Peut-être qu'un ajustement limité suffira, peut-être qu'une refonte plus importante s'imposera.
